Formée à l’école européenne d’équicie, Equit’aide en Lorraine, Marie Lautier a créé en 2018 sa microentreprise, Equi’Lie. Elle intervient depuis, dans une relation d’aide via la médiation équine, dans les centres équestres et suit, depuis décembre, les résidents de l’Arceau d’Angers

Elle a d’abord voulu être équithérapeute, elle qui se passionne depuis gamine pour les chevaux. Ça n’était pas reconnu par l’État​, regrette à l’époque Marie Lautier, devenue depuis équicienne. J’ai pensé au métier de vétérinaire mais ça ne m’a pas plu. Au salon du Cheval, j’ai découvert l’équicie, qui elle est reconnue​.

Pour la jeune femme, le chemin s’ouvre en grand. Formée trois ans dans l’unique école en Europe, Equit’aide, basée en Lorraine, Marie Lautier a créé à sa sortie en 2018 sa microentreprise, Equi’Lie. Elle intervient depuis, dans une relation d’aide via la médiation équine, dans les centres équestres. Les signaux que m’envoie le cheval dans sa relation avec la personne me donnent beaucoup d’éléments​, explique-t-elle.

« C’est très valorisant »

Alternative ou complément aux soins et à l’éducation, l’équicie permet d’accompagner les personnes en situation de handicap ou en proie à des difficultés dans le cadre de projets à but éducatif, thérapeutique ou de loisirs. Elle permet une meilleure gestion des émotions​, constate la spécialiste, ainsi qu’une augmentation de la confiance en soi. Elle favorise la communication et le lien. C’est aussi un travail de mémoire, se rendre compte qu’on est capable de faire plein de choses, c’est très valorisant​.

En l’espace de quelques mois, elle a vu évoluer, de façon impressionnante​, ses protégés de l’Arceau à Angers, qu’elle suit depuis décembre au centre équestre de Saint-Barthélemy-d’Anjou. Les effets se ressentent sur leur lieu de vie​, observe-t-elle. Couper les carottes pour donner à manger aux poneys, c’est aussi savoir couper ses propres aliments. Le brossage, c’est prendre soin, responsabiliser, donner confiance​.

Marie Lautier veille également, au quotidien, au bien-être de ses petits compagnons à quatre pattes. En équicie, le bien-être animal est une priorité​, rappelle-t-elle.


Source : Ouest-France