Le monde change, la filière équine aussi. Dans ce contexte en pleine mutation, le Conseil des Chevaux de Normandie a eu le plaisir de participer à un moment fort de réflexion collective lors de la table ronde organisée par VIVEA : « Travailler avec les jeunes aujourd’hui : parlons-en vraiment ! » en partenariat avec le Conseil des Chevaux de Normandie, le label EquuRES Bien-Être au Travail, l’Afasec et équi-ressources. Un rendez-vous enrichissant qui a réuni professionnels, salariés et apprentis de la filière équine autour d’une question essentielle : comment mieux comprendre et collaborer avec les jeunes générations dans nos structures ?

Une rencontre intergénérationnelle constructive

Animée par Hélène Stephan (VIVEA), cette table ronde a donné la parole à quatre intervenants aux profils variés, témoignant de la richesse de la filière :

  • Diane Lybeck, gérante de l’Écurie Diane,
  • Stéphane Meunier, dirigeant de l’Écurie Aurmath,
  • Jill Persson, salariée dans une structure d’entraînement galop,
  • Jeanne Quetron, apprentie en élevage galop.

Ces échanges ont permis d’aborder sans détour les défis quotidiens que rencontrent employeurs, encadrants et jeunes collaborateurs.

Des thématiques clés pour mieux avancer ensemble

1. Accompagnement et formation
Le constat est partagé : la passion des jeunes est bien là, mais leur parcours peut être semé d’embûches. Les intervenants ont souligné l’importance d’un encadrement structuré, capable de canaliser cette énergie dans un cadre professionnel clair.
Former les maîtres d’apprentissage et les encadrants devient une priorité. Il a également été recommandé de renforcer les visites régulières des structures d’accueil par les organismes de formation, pour mieux accompagner les jeunes sur le terrain.

2. Transmission des responsabilités
Trop souvent, des responsabilités importantes sont confiées sans véritable accompagnement. Cette transmission accélérée peut être source de stress ou d’échec. Une réflexion est engagée pour repenser la gestion humaine, assurer un meilleur suivi et valoriser les compétences progressivement.

3. Organisation du travail et management
L’intégration des jeunes mérite d’être formalisée et structurée. Une meilleure lisibilité des parcours professionnels et des perspectives d’évolution est attendue. Les difficultés organisationnelles et managériales ont un impact direct sur la fidélisation des jeunes talents.

4. Relations intergénérationnelles
Sur le terrain, des échanges fructueux entre générations existent déjà. Les plus jeunes apportent une vision neuve, des compétences récentes, et bénéficient de l’expérience précieuse de leurs aînés.
Cependant, des décalages dans les valeurs et les attentes peuvent engendrer des tensions. La clé réside dans l’écoute mutuelle et la capacité d’adaptation des encadrants comme des jeunes collaborateurs.

5. Label EquuRES – Bien-être au travail
Le label EquuRES Bien-être au Travail a également été présenté. Véritable outil de reconnaissance pour les structures engagées dans l’amélioration continue, il valorise les environnements favorables à l’épanouissement humain… pour le bien-être des chevaux.

Conclusion : miser sur l’humain pour faire grandir la filière

Cette table ronde a mis en lumière une volonté collective forte : affronter les difficultés et construire ensemble des solutions durables. Dialogue, bienveillance et transmission sont les maîtres-mots d’une filière en mouvement, consciente de ses enjeux et riche de ses talents.
Pour accueillir, former et fidéliser les jeunes générations, c’est toute l’organisation du travail qui doit évoluer — sans renier l’exigence du métier, mais en y intégrant plus de sens, d’écoute et de reconnaissance.