À Jans (Loire-Atlantique), la retraitée Pascale Poloubinski élève dix chevaux islandais. Passionnée par ces animaux, elle souhaite les faire connaitre au plus grand nombre.

« J’ai eu la chance de monter un cheval islandais lors d’un été dans le sud de la France et j’ai tout de suite accroché avec ces chevaux. » Près de la rivière du Don, dans sa ferme de Jans (Loire-Atlantique), Pascale Poloubinski, retraitée, vit entourée de ses 10 équidés dont elle prend soin au quotidien. Passionnée par ces animaux, elle souhaite les faire connaitre au plus grand nombre.

L’ancienne enseignante en maternelle, et directrice à La Grigonnais (Loire-Atlantique), a eu sa première jument islandaise en 1995.

"Ce sont des chevaux très téméraires, avec du tempérament, confiants et qui avancent bien, l'idéal pour moi. Avant les chevaux islandais, j'avais des Traits Poitevins, mais le gabarit des chevaux islandais me convient mieux."

En effet, ces petits chevaux font entre 1,35 m et 1,45 m au garrot. Pascale les apprécie également pour leur polyvalence : dressage, randonnée, concours d’allures, ils s’adaptent à la plupart des disciplines.

Un cheval méconnu en France 

Annie Ouïsse, amie de Pascale et trésorière de l’association Tölt à l’Ouest, explique qu’avec la modernisation des modes de transports, cette race fut délaissée pendant un temps car « Les chevaux évoluent avec l’usage ».

Le cheval islandais est élevé en race pure depuis plus de 1000 ans : « Les frontières de l’Islande étaient fermées à toute importation de chevaux vers 900. »

Ces chevaux nordiques sont très peu présent en France et surtout dans l'Ouest.

Ces chevaux nordiques sont très peu présents en France et surtout dans l’Ouest. (©Mélanie Sparfel)

Aujourd’hui, on le retrouve principalement en Allemagne et dans les pays nordiques. En Islande, il représente la seule race de chevaux existante sur l’île. Celui-ci y est encore utilisé de nos jours, pour se déplacer dans les endroits les plus reculés.

En France, il est peu répandu, et on le trouve plutôt dans l’Est du pays. « Notre caractère latin fait que l’on préfère les chevaux grands, plus impressionnants », plaisante la férue d’équitation.

Ces passionnés souhaitent donc que cette race soit plus présente dans le pays et la région.

Un cheval habitué à une végétation réduite

S’occuper de ces animaux n’est pas de tout repos : il faut par exemple veiller à ce qu’ils ne mangent pas trop.

"L'Islandais vient d'un pays froid avec moins de végétation. Initialement, c'est un cheval très frugal. Par habitude, il se prépare à l'hiver et fait des stocks, c'est dans ses gènes. On doit faire attention à ce qu'il ne se gave pas."

Avec ses 10 chevaux, Pascale a besoin d’aide. Heureusement, elle est bien entourée :  « J’ai ma sœur et des amis qui s’occupent régulièrement des chevaux. Et puis, les gens peuvent les monter quand ils le souhaitent : en échange de quoi ils s’en occupent. »

Tölt à l’Ouest, une association de passionnés des chevaux islandais

La retraitée fait partie de l’association Tölt à l’Ouest, qui  réunit environ 30 adhérents : des propriétaires et amateurs de chevaux islandais de l’Ouest de la France. Ils organisent des stages, des randonnées, des rassemblements, le tout pour partager leur passion commune.

Mais Pascale Poloubinski n’a pas pour ambition d’en faire une affaire.

"J'élève ces chevaux par passion. Je n'ai ni les moyens ni l'envie d'en faire un commerce ou du profit. Mon but est de faire connaitre ce cheval." 

Des chevaux qui ont de l’allure

Le cheval Islandais a la particularité d’être la seule race à présenter cinq allures de façon innée. Il possède, en plus du pas, du trot et du galop, deux autres allures : le tölt et l’amble.

Dans cette vidéo, Alison Guerin, présidente de l’association Tölt à l’Ouest et Annie Ouïsse, trésorière, font une démonstration de tölt avec deux des juments de Pascale Poloubinski.

Le tölt est une allure marchée à quatre temps, dont la vitesse peut aller d’un petit trot à celle du galop. Cette allure a l’avantage d’un confort pour le cavalier qui reste stable. L’amble est une allure latérale avec deux temps de suspension, « un peu comme la girafe ou le chameau ».

Un cheval bien entraîné peut dépassé la vitesse d’un galop. Aujourd’hui, l’Islandais est préféré pour la randonnée, son confort et ses allures.

Mélanie Sparfel (stagiaire) 


Source : Actu.fr / Mélanie Sparfel