Jacques Bellanger, Jean-Pierre Lecourt et Doris Divers iront de Neuvillalais (Sarthe) au Mont-Saint-Michel à cheval à partir du 15 mai. Au menu, 180 km et six jours de périple.

Il existe, comme pour Saint-Jacques-de-Compostelle, un chemin de pèlerinage menant au Mont-Saint-Michel partant de Tours (Indre-et-Loire). On peut le faire à pied bien sûr. Mais Jacques Bellanger, de Neuvillalais, Doris Divers, d’Assé-le-Boisne, et Jean-Pierre Lecourt, de Moitron-sur-Sarthe, ont eu la bonne idée, eux, de le faire à cheval ! Ce trio de retraités partira du Clos à Neuvillalais, pas loin du fameux chemin en question, le mercredi 15 mai prochain et arrivera six jours plus tard le mardi 21 mai à l’Étoile de la Grève juste en face du site mondialement connu ! Au menu des réjouissances, 180 km de sentiers ou petits chemins en pleine campagne par les petits villages ou en forêt, soit 30 km en moyenne par jour sur la selle !

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Un périple décalé d’un an

Quoi qu’il en soit, Jacques Bellanger qui, au départ, devait effectuer le voyage seul, revient sur ce projet un tantinet décalé. « J’ai déjà fait les chemins de Compostelle à pied. À la retraite, je me suis mis à l’équitation. J’ai adhéré à l’association l’Accueil de la Chevauchée présidée par Jean-Pierre Lecourt. En 2017, j’ai traversé la baie du Mont-Saint-Michel à cheval. Et puis j’ai découvert les chemins montois grâce à un ouvrage. Je me suis dit alors que si on pouvait le faire à pied, on avait aussi le droit de l’effectuer à cheval. L’an dernier, tout était prêt. Je devais partir le 3 juin et puis j’ai dû être opéré d’une hernie discale. Il a donc fallu que je renonce. J’ai décidé de remettre le couvert en mai 2019. Ce sera ma première randonnée à cheval sur plusieurs jours. »

« Six heures de cheval par jour ! »

Notre homme fait part de ses intentions, fort louables au demeurant, à Doris Divers et à Jean-Pierre Lecourt. Ces derniers sautent sur l’occasion. « Nous, on le ferait bien aussi avec toi. Si notre présence ne te dérange pas. » Jacques Bellanger opine positivement du chef. Plus non est de fous, plus on rit, pense-t-il. Et il a raison !

Oui mais voilà, un tel périple n’est pas forcément une promenade de santé et simple à préparer. « Quand on le fait à pied, il faut trouver un hébergement. Mais avec un cheval, il faut aussi trouver un pré », déclare Jacques Bellanger. « Il a donc fallu dénicher les bons points de chute et planifier tout cela. Ceci fait, ce périple sera un test pour moi sur le plan physique. Ce sera en effet six heures de cheval par jour. Dur pour les genoux et les hanches ! Ce n’est pas rien ! » Jean-Pierre Lecourt le taquine malicieusement. « C’est de la rigolade ! », lui lance celui qui a déjà traversé les Pyrénées à cheval, un périple de… 700 km effectués en septembre 2018.

Nos protagonistes vont donc vivre presque nuit et jour avec leur monture (Chupa pour Jacques, Kanack pour Doris et Vie-Tellepour Jean-Pierre). Ce qui n’est peut-être pas une sinécure. « Il faudra surveiller les chevaux car ils peuvent prendre la poudre d’escampette la nuit », prévient ce dernier. « Et si cela arrive, cela représente un souci. Nous n’avons pas de voiture. Nous serons contraints de les chercher à pied ! Un accident est si vite arrivé ! Et puis un cheval peut perdre un fer et là il faut alors trouver un maréchal-ferrant. »

« Une belle aventure »

Reste que ce voyage insolite et original « est une belle aventure en perspective », lance Doris Divers. « Nous allons en prendre plein les yeux. Et même si le temps n’est pas au rendez-vous, cela demeurera un magnifique voyage. » Jacques Bellanger partage le point de vue. « Ce sera une riche expérience avec des rencontres, des échanges avant une destination magnifique », confie-t-il avant de conclure à demi-mot : « Je serai bien content quand je serai arrivé ! ». N’en doutons pas.

 

Source et photo : actu