Contraints d’annuler tous les concours jusqu’à la fin du mois, les professionnels du milieu équestre s’organisent pour assurer la sécurité des chevaux face à la rhinopneumonie.

Pour le milieu du sport équestre, la rhinopneumonie est une épreuve supplémentaire lourde à encaisser. Si le monde des courses est jusqu’à présent épargné, le virus de « l’herpèsvirose équine », s’est introduit sous son aspect le plus grave, dans le haut niveau.

Plusieurs centaines de chevaux accueillis

Alors, à situation dramatique, décisions uniques : tous les concours sont annulés dans dix pays, dont la France, jusqu’au 28 mars. Le pôle européen, avec ses quarante week-ends de compétitions, en est forcément impacté. « Je préfère que nous soyons arrêtés trois semaines maintenant, plutôt qu’à un moment ou les amateurs et les pros auraient été présents », positive Philippe Rossi.

Pour autant, à Parigné-l’Évêque, les Bouleries Jump, bien qu’en arrêt administratif, continuent d’œuvrer pour la filière, en devenant l’un des deux pôles d’accueil pour les écuries revenants de la Monarchie. « Nous avons été sollicités par la Fédération équestre internationale, quand les tournées ont été stoppées, pour que le site héberge les camions en transit , explique Claire Mozat, la directrice des sports. Nous avons déjà accueilli plus de 150 chevaux à destination de Suède, de Grande Bretagne ou de Belgique et nous en attendons encore entre 150 et 200 la semaine prochaine. Nous ne savons pas vraiment car les réservations se font à la dernière minute. »

Là encore, tout a été organisé pour la sécurité des équidés. « Les chevaux ont été isolés par écuries, séparés et sans contact avec les autres, chacun a eu son espace, de travail et de logement. Tous les boxes, sont évidement désinfectés avant et après et la litière jetée au fur et à mesure. »

« Ceux qui étaient à Valence ont été choqués, certains vont avoir du mal à s’en remettre », ajoute-t-elle, émue. Comme pour le Covid, il y aura un avant et un après. Aujourd’hui, le brouillard pèse sur les organisateurs et professionnels, mais les consciences et le fonctionnement s’adaptent et évoluent. Une chose est néanmoins promise, quand le soleil réapparaîtra, la fourmilière du pôle européen s’enclenchera, dès les premiers pas !


Source : Ouest-France

Photo : Bouleries Jump - Pôle Européen du Cheval