IFCE

article

 

Le Parlement européen reconnait l’importance du bien être du cheval en votant le rapport de l’euro-députée Julie Girling. Plus largement, la prise en compte de la filière équine dans les politiques publiques européennes peut être relayée par les groupes d’experts concernés par le cheval.

L’amélioration des conditions des équidés en Europe

Le 14 mars 2017, le Parlement européen a adopté, en séance plénière, le rapport de l’euro-députée Julie Girling sur  « Responsabilité du propriétaire et soins aux équidés ». A l’origine (2015), l’initiative de la députée, présidente du groupe informel « cheval » au Parlement européen, visait a améliorer les conditions de vie des équidés.

Le bien-être du cheval était au centre de sa réflexion dans un contexte où des équins de plus en plus nombreux sont détenus et entretenus par des amateurs qui ne disposent pas toujours des connaissances leur permettant de remplir leurs devoirs. Ainsi, la première version du rapport parlementaire mettait principalement l’accent sur les manquements aux règles de bien-être :

  • au cours de la détention
  • pendant le transport,
  • à l’identification,
  • aux règles sanitaires élémentaires.

Au fur et à mesure du travail mené en « Commission agriculture » du Parlement européen, et grâce, également, à l’implication de toutes les parties prenantes concernées par les équins (EHN, COPA-COGECA, fédération européenne d’équitation, du trot, maison-mère du galop, associations d’éleveurs, EPMA, etc.) le rapport a pris une envergure plus générale.

Pour une prise en compte de la filière équine dans les politiques publiques européennes

Aujourd’hui, comme en témoigne la résolution votée à une très large majorité, ce rapport est devenu un véritable plaidoyer pour la cause du cheval en Europe. La question du bien-être y est toujours dominante mais la résolution rappelle aux institutions communautaires l’importance et la richesse de la filière équine. Elle relaie également, auprès du Conseil et de la Commission, la demande d’une prise en compte plus systématique des équins dans les politiques publiques européennes qu’il s’agisse de l’agriculture, de l’éducation et du social, ou du sport.

Il s’agit d’un rapport d’initiative parlementaire. Son adoption n’oblige en rien la Commission et le Conseil a agir. Étant donné l’inflation législative européenne, le contexte économique et politique européen général ainsi que le Brexit, il est peu probable que les deux instances donnent suite directement à ce rapport. En revanche dans chaque domaine concerné (politique agricole, politique sanitaire, bien-être, politique culturelle et éducative) les groupes d’experts ou les différentes plate-formes de consultation et d’aide à la décision de la Commission peuvent être des relais efficaces pour inclure le cheval dans les textes et programmes en préparation. Enfin, il s’agit d’un « coup de projecteur » salutaire et, a ce titre, une action de communication essentielle sur le cheval.

Pour en savoir plus sur le rapport de l’euro-députée Julie Girling sur  « Responsabilité du propriétaire et soins aux équidés » et lire quelques extraits de la résolution : voir du considérant A. à E et les points 16, 18, 20, 38, 45, 47, 56.