Vous souhaitez devenir agriculteur, agricultrice ? Vous installer en créant ou reprenant une exploitation équine ?
Pour vous aider à mener à bien votre projet, les Conseils des Chevaux et leurs partenaires vous ont préparé ce guide pour mieux vous accompagner.

Notre réseau d'experts

Première étape : mon environnement professionnel et la construction de mon projet


L'Observatoire économique et social du cheval (OESC) de l’IFCE, complété par le dispositif d’enquêtes des Observatoires économiques régionaux pilotés par les Conseils des Chevaux, permet de mieux connaître la filière en général et les marchés.

Il est également utile de connaître les organisations professionnelles de la filière et leurs rôles. Retrouvez ici une présentation des syndicats de la filière équine.

Pour construire un projet concret, il faut pouvoir répondre à de nombreuses questions, par exemple : qu'est ce que je veux faire ? Qu'est ce qui me différencie de la concurrence ? De quels bâtiments et équipements ai-je besoin ? Vais-je acheter les aliments, la litière pour mes équidés ou vais-je les produire ? Quel rôle vais-je avoir sur ma structure ? Comment vais-je gérer mon temps de travail ? Quels sont les risques que je prends, comment est-ce que je les assure ?

Les Points Accueil Installation (PAI) ont pour mission de recevoir la personne porteuse d'un projet d'installation en agriculture, d'évaluer la maturité du projet, de lui fournir toutes les informations nécessaires à la mise en oeuvre de son projet et de simplifier ses contacts avec les structures pouvant l’accompagner dans son parcours. Les conseillers des PAI vous accompagnent pour aider à clarifier le projet, informer sur les aides, les formations et les dispositifs d’accompagnement pour le montage de projet, puis indiquer la suite à donner à ce projet. Le PAI vous accompagne ensuite tout au long  de votre installation.

 

➡ Pour vous accompagner, rapprochez vous des Points d'Accueil Installation. Si votre projet concerne la création ou la reprise d'un établissement équestre le Groupement Hippique National propose régulièrement des formations spécifiques 

Deuxième étape : j'évalue mes compétences


Est ce que je sais tenir une comptabilité, lire un compte de résultat, organiser le travail quotidien, gérer des salariés ? Est ce que je sais gérer le travail des chevaux ? Est ce que je sais adapter les rations à chaque cheval selon son âge, son travail, son état corporel ? Est ce que je maitrise la gestion sanitaire de votre cheptel ? Autant de connaissances et compétences qui vous permettront de réduire vos coûts en étant attentif au bien-être animal et à la satisfaction de votre clientèle.

Pour faire face à tous les éléments qui constituent la gestion quotidienne d'une exploitation équine, vous pouvez faire un bilan de compétences qui vous permettra de réaliser les formations pour parfaire vos connaissances. Il est possible de compléter vos compétences pour répondre aux particularités de vos projets en fonction de votre profil. De nombreuses formations existent. Votre Conseil des Chevaux peut vous renseigner sur les formations dans votre région !

Vous trouverez également des informations sur les formations existantes auprès d'équiressources, qui peut également vous accompagner si vous avez besoin de recruter du personnel.

➡ Pour vous aider dans vos démarches, rapprochez vous de votre Conseil des Chevaux et d'équi-ressources.

Troisième étape : je trouve mon exploitation, mon terrain et/ou mes associés


Si vous ne disposez pas encore de terrain ou d'une exploitation à reprendre, vous devez si possible raisonner votre implantation en fonction de votre activité. Par exemple, pour une activité d'élevage, il est préférable de rechercher des pâtures et des terrains pour être autonome en fourrage, alors qu'une activité d'enseignement nécessitera plutôt d'être au plus près d'un bassin de population, permettant l'accès à une clientèle nombreuse...

Prenez notamment contact avec votre SAFER départementale dont la mission principale est d'améliorer la structure foncière des exploitations agricoles et de faciliter l'accès au foncier des candidats à l'installation. La cohérence technique et financière de votre projet sera votre atout majeur auprès de vos interlocuteurs pour trouver une structure à reprendre ou du terrain...

➡ Pour vous aider dans vos démarches, rapprochez vous de votre SAFER, consulter le répertoire départemental à l'installation, contactez les notaires ruraux et agences immobilières.

Quatrième étape : j'évalue la viabilité économique et je prévois le financement de mon projet


> L'étude de marché vous permet de mesurer, analyser et comprendre les comportements du consommateur. Elle vous indique comment communiquer, en fonction des besoins et attentes d'une population définie. Elle est essentielle pour la crédibilité de votre projet (pour rechercher du foncier ou un financement par exemple), en précisant :

Votre clientèle potentielle et les retombées financières possibles,

 Les différenciations que vous envisagez par rapport aux concurrents,

 Le plan de communication que vous allez mettre en oeuvre. 

Grâce aux Observatoires Economiques Régionaux, votre Conseil des Chevaux peut vous renseigner sur les activités déjà existantes dans le secteur où vous vous installez. N'hésitez pas à le contacter.

 

> Le budget prévisionnel recense les dépenses et recettes que vous allez effectuer au cours d'une année, pour évaluer la rentabilité de votre activité. Il doit reposer sur des chiffres sérieusement calculés. Il vous aidera à mettre en oeuvre les moyens qui vous permettront d'atteindre le revenu souhaité. C'est donc une composante essentielle au bon déroulement de votre installation.

Pour cela, il est indispensable de connaitre le fonctionnement des entreprises et avoir des repères techniques et économiques : c'est le rôle du réseau équin qui produit des "références". Depuis 2006, la Fédération des Conseils des Chevaux (FCC), l’Institut français du cheval et de l’équitation (IFCE), l’Institut de l’Elevage, et les Chambres d’agriculture (APCA) ont associé leurs compétences pour améliorer la connaissance économique au sein du Réseau Economique de la Filière Equine (REFErences).

➡ Retrouvez les différents cas types et concrets issus de ces études ici.

 

> Le plan de financement a pour objectif principal de lister les dépenses à envisager pour le lancement de l'entreprise (achat de la structure, achat de matériel...) et les fonds nécessaires pour les financer (capital que vous apportez, apports en nature, emprunts...). Vous pouvez trouver des informations importantes sur le site de BPI France - creation.

Il est également important de déterminer les aides auxquelles vous pouvez prétendre :

 Les dispositifs régionaux ou départementaux qui peuvent à la fois subventionner l'installation ou le fait qu'il y ait un investissement,

 Les aides agricoles accessibles à toutes les productions agricoles : aides de la PAC etc... ,

 Les dispositifs "jeunes agriculteurs" (JA)...

Remarque : l'autofinancement est généralement important pour solliciter un emprunt auprès d'un établissement bancaire. Faire un bilan des ressources financières en amont est une étape non négligeable avant même de rencontrer les banques pour solliciter un emprunt.

➡ Pour vous aider dans vos démarches, rapprochez vous de votre Conseil des Chevaux, de votre Chambre d'Agriculture, de votre Point d'Accueil Installation et de votre centre de gestion.

Attention : votre projet doit également être vivable et vous permettre de répondre à votre projet de vie. Ne négligez pas par exemple la charge de travail et ses conséquences.

Pour m'aider à raisonner mon projet et m'améliorer je peux trouver les informations sur auprès des instituts techniques : Equipédia ; OK Éleveur

Cinquième étape : je vérifie la conformité de mon projet et je réalise mes déclarations obligatoires


Je fais le point sur les obligations réglementaires

Une fois toutes les étapes précédentes effectuées, votre projet est clair et réalisable. L'application gratuite EquiPass

vous permet en quelques clics de faire le point sur l'ensemble de vos obligations réglementaires.

Cette application vous permet aussi d'adhérer à la charte du Bien-Être équin et de vous engager si vous le souhaitez

dans une démarche de qualité, garante de vos bonnes pratiques.

L'application EquiPass renseigne aussi sur les aides disponibles en fonction de votre région et de votre activité.

 

➡ Pour vous aider dans vos démarches, téléchargez gratuitement EquiPass sur votre smartphone ou accédez gratuitement au site : www.equipass.fr

Je choisis ma protection sociale

Puisque vous réalisez une activité professionnelle impliquant des équidés, vous relevez dans la plupart des cas du régime de protection sociale agricole. Il existe donc deux statuts d'affiliation au choix pour la Mutualité Sociale Agricole : Agriculteur à Titre Principal (ATP) ou Agriculteur à Titre Secondaire (ATS).

🔗 D'autres informations complémentaires sur la création d'entreprise ici : les démarches d'affiliation des exploitants - l'élevage équin et les activités équestres - installation, création d'entreprise 

➡ Prenez contact avec votre MSA pour prendre connaissance de vos obligations, de votre protection et pour évaluer le montant de vos cotisasions pour construire votre budget prévisionnel.

 

Je choisis la forme juridique de ma structure, mon régime fiscal et je me déclare au CFE

Vous pouvez vous installer sous différentes formes juridiques : individuelle ou sociétaire (SA, SARL, GAEC...). Chaque statut a ses avantages et ses inconvénients : discutez en avec vos conseillers ! Il faut également bien indentifier avec vos conseillers le(s) régime(s) fiscal(aux) qui s'applique(nt) à votre ou à vos activités et en particulier le régime et les taux de TVA.

Vous devez déclarer votre activité au Centre de Formalités des Entreprises (CFE) dont elle relève. Le CFE vous permet d'établir l'ensemble des déclarations à effectuer. Dans le cas des activités équines, le CFE compétent sera la Chambre d'Agriculture. Après avoir effectué vos déclarations, vous recevrez de l'INSEE votre numéro d'identification SIREN et SIRET.

➡ Pour vous accompagner dans vos démarches, rapprochez vous de votre Chambre d'Agriculture, de votre centre de gestion, de votre fiscaliste, de votre notaire et de votre syndicat professionnel.