"Nous allons ouvrir ensemble cette 12ème journée références. 

Si je suis particulièrement heureux d’y participer c’est en premier lieu parce ce travail sur les références économiques de la filière cheval, est un exemple de partenariat entre les instituts techniques, IFCE et IDELE, l’APCA et la FCC. 
Une parenthèse, puisque nous sommes à la maison des Chambres d’Agriculture, pour souligner toute l’importance pour nous que la filière équine apprenne à mieux travailler avec les Organisations Professionnelles Agricoles, tant sur le plan national que local. 

Nous devons tous porter le plus grand intérêt à l’acquisition de ces connaissances microéconomiques car elles permettent, sur le terrain, de mieux former les jeunes qui se destinent à nos métiers, de mieux accompagner les porteurs de projets qui souhaitent s’installer, de mieux conseiller ceux qui sont installés.
Nous devons maintenant, innover et trouver nos « marges de progrès » ; c’est un enjeu pour les références. Cet enjeu majeur est aujourd’hui de mieux diffuser ces connaissances, il a été rappelé par le Fonds Eperon qui est un soutien sans faille du dispositif depuis sa mise en place. La journée d’aujourd’hui y participe et j’en remercie les organisateurs.
Je sais que l’équipe y travaille, nous pouvons encore améliorer la diffusion, inventer de nouveaux moyens de valoriser les connaissances économiques ainsi acquises. Certains vous seront déjà présentés aujourd’hui, je pense par exemple à l’outil d’auto-évaluation des couts de production. 

Le second point que je voulais développer est que nous sommes au cœur de ce à quoi je crois : le développement économique de la filière cheval, dans toute sa diversité et dans tous les territoires. 
Diversité et Territoires.
Dans toute sa diversité car le marché du cheval n’existe pas sous une forme monolithique. Ce sont des marchés, vous le savez tous dans vos activités, une juxtaposition de niches économiques, où les opportunités sont souvent réelles et parfois à inventer ! 
Parfois, le marché va plus vite que nous, structures de représentation ou d’accompagnement de la filière : les attentes des clients évoluent, de nouveaux marchés explosent. Nous en aurons encore des exemples aujourd’hui. 
Et si nos professionnels, sur le terrain, s’adaptent, nos structures parisiennes le font parfois plus lentement.
Nouveaux marchés internationaux, nouveaux usages des équidés, nouvelles relations homme animal. : il ne faut donc pas avoir une vision dogmatique, de ce que devrait être une entreprise cheval. Le modèle unique, vu de Paris, cela ne marche pas. Il faut anticiper, et, le cas échéant, s’adapter rapidement.

J’ai parlé de territoires car, toujours, une entreprise réussit quand elle est implantée dans un écosystème local favorable, adaptée à une demande du terrain. 
Vous savez tous que la filière équine en Corse n’est pas la même qu’en Normandie. 
Une promenade de bord de mer en Camargue, un éleveur de chevaux de sport en Bourgogne, un centre équestre périurbain en Ile de France, ou un autre à la Réunion, n’ont pas le même modèle économique. Mais ces entreprises ont une caractéristique commune : elles fonctionnent lorsqu’elles sont en cohérence avec leur territoire.
Si nous voulons être capables d’accompagner chacun efficacement, il faut aussi savoir écouter et comprendre les spécificités territoriales. 

Qu’il me soit permis d’ajouter que ces connaissances microéconomiques doivent être complétées par une approche de méso et de macro économie, à laquelle les Conseils des Chevaux sont historiquement très attachés. L’observatoire Economique et Social du Cheval, de l’IFCE est un outil indispensable. A l’échelle locale, les Conseils des Chevaux y participent grâce aux observatoires économiques régionaux. Ceux-ci nous permettent de mieux connaitre et comprendre la filière, dans son ensemble, depuis le terrain. Nous avons relancé cette année la quatrième édition de ce travail, une fois encore grâce et avec le soutien du Fonds Eperon. 
Les observatoires sont aussi la poursuite d’un partenariat réussi entre l’IFCE et les Conseils des Chevaux, mais pour cette nouvelle édition, ce partenariat est élargi et sera élargi encore à tous les partenaires de la filière qui le souhaitent. 

Pour conclure et peut être élargir mes propos à un sujet qui me tient à coeur.
L’ensemble de la filière a des enjeux majeurs à relever. Nous pouvons les voir comme des contraintes ou comme des opportunités. J’aime à toujours choisir la deuxième option. 
Il s’agit des enjeux environnementaux et de bien-traitance animale. Notre filière dans son ensemble, mais aussi toutes les entreprises dont nous parlerons aujourd’hui auront à relever ces deux défis sous peine de voir leurs modèles économiques sérieusement remis en question. 
Là où il y a des marges de progrès nous devons mettre en place les outils techniques pour accompagner. Lorsqu’ils existent, nous devons les promouvoir. 
Nos professionnels travaillent bien, et la filière est très largement vertueuse, il est aussi de la responsabilité de tous de le faire savoir. 

Merci."