Il est important de connaître et d’identifier les différents mouvements animalistes, puisqu’ils procèdent à des actions de degrés variables. 

Leurs moyens d’actions sont notamment : manifestations/sitting, campagne de communication avec création et diffusion de contenus dénonciateurs, pétitions, destruction ou dégradation de biens, harcèlement sur réseaux sociaux, insultes, provocations…

D’un côté les mouvements animalistes dits “Welfaristes” reconnaissent l’importance du bien-être animal mais ne dénoncent pas toujours l’exploitation animale sous toutes ses formes.

Et de l’autre, les mouvements animalistes dits « Abolitionnistes » estiment que les animaux sont les égaux des hommes et dénoncent toutes les formes d’exploitations animales. Par exemple, les welfaristes vont lutter pour augmenter la taille des cages ou stabulations des animaux de rente alors que les abolitionnistes voudront « libérer » ces animaux. Pour un abolitionniste, on ne peut ni élever, ni posséder un cheval. Autant dire que l’on ne peut encore moins l’éduquer et le monter ! N’essayez pas d’expliquer que dans ce cas, les chevaux disparaîtraient car la réponse est claire : peu importe.

Si ces deux familles de mouvements et leurs multiples déclinaisons peuvent apparaître comme ayant des procédés et des objectifs différents, elles s’utilisent réciproquement pour faire avancer leurs causes.

Parfaits manipulateurs des principes de la fenêtre d’Overton, les Welfaristes ont des revendications qui apparaissent comme “raisonnables” comparées à l’extrémisme radical des Abolitionnistes.

Ces mêmes revendications, sur l’amélioration des conditions d’élevages, de détention, d’exploitation, sont susceptibles de déséquilibrer l’économie d’une filière et obtenir la fin de la détention d’équidés de façon tout aussi radicale et beaucoup efficace qu’en luttant directement (et franchement ?) pour l’abolition totale de toute interaction entre le Cheval et l’Homme.

Et ceci, est d’autant plus vrai que la filière équine n’est jamais aussi efficace que pour se déchirer. En effet, les associations Welfaristes trouvent nombre de militants au sein de la filière, alors que d’autres n’ont même pas besoin de structure pour mener des combats : le choix de l'enrênement, du mors, de la selle, les disciplines et leurs pratiques, le pour ou contre l’hippophagie, sont autant de débats susceptibles d’alourdir des règlementations et des lois qui dégradent le fragile équilibre économique de notre filière.

Chacun doit savoir avant de s’engager que toutes les associations animalistes ont une parfaite maîtrise des techniques modernes de communication pour influencer et orienter les opinions. Une image ou un film qui peut vous sembler choquante est souvent méticuleusement conçu pour cela dans le choix des sous-titres, des musiques et parfois même grâce à une image prise sur un autre lieu, dans un autre contexte, à une autre époque et qui vient subtilement s'insérer au milieu du fait que l’on veut dénoncer.

A minima, les professionnels doivent se montrer pragmatiques et bienveillants entre eux. Ils doivent également pouvoir informer le grand public sur le fonctionnement vertueux de la filière équine française. Car informer est la seule réponse efficace sur le moyen terme pour défendre la filière contre les attaques antispécistes.

Liste non exhaustive des mouvements animalistes que la filière équine est susceptible de rencontrer, classés du moins au plus extrémistes : (cliquez dessus pour en savoir plus !)

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